Stèle de Plutarque
© Ephorie des Antiquités de Phocide, Ministère de Culture et du Sport
Dans chacune des régions où l’on adorait Apollon les rituels du culte étaient, bien sûr, différentes. Pourtant, le culte d'Apollon en Delphes eux-mêmes est probablement plus intéressant et important. D'après les témoignages archéologiques et épigraphiques, il y avait deux prêtres (peut-être trois dans le Ier siècle avant J.-C.), nommés à vie. La succession des prêtres marquait la chronologie de Delphes. Un autre office à vie était celui de neokoros, dont les tâches ne sont pas particulièrement claires, mais il aurait pu être une sorte de surintendant du temple. Nous savons, cependant, qu'il était présent dans tous les actes de libération des esclaves, comme l'attestent les inscriptions d'affranchissement. Plutarque, lui-même un prêtre à Delphes pour une grande partie de sa vie, parle aussi des Hosioi, un conseil composé de cinq hommes, tête duquel était le "presvys" (personne âgée). Ces hommes étaient présents lors de plusieurs cérémonies, mais ils doivent avoir joué un rôle aussi dans l'administration des biens du sanctuaire. Des rôles administratifs ont été joués également par les protecteurs et les épimelètes (curateurs), qui entreprenaient plusieurs tâches de caractère pratique au cours de diverses célébrations.
Texte-traduction: Dr. Aphrodite Kamara, Historienne