Tête d'un philosophe et stèle hermaïque de Plutarque

Stèle de Plutarque
© Ephorie des Antiquités de Phocide, Ministère de Culture et des Sports

 

Plutarque (45-120 ap. J.-C.) était originaire de la ville béotienne de Chéronée, né dans une famille aristocratique, et il a reçu une excellente éducation, d'abord par son grand-père Lamprias puis dans les écoles philosophiques d'Athènes. Il se leva aux offices politiques locaux dans sa ville natale ainsi qu'en Delphes; le Romain Mestrius Florus, un fonctionnaire de premier rang qui est devenu proconsul d'Asie, est devenu son patron. Αprès avoir beaucoup voyagé dans le monde connu et monté dans l’hiérarchie romaine, Plutarque s'est retourné à Chéronée et a ensuite assumé la prêtrise à Delphes, où il a passé les trente dernières années de sa vie.

La tête d'un philosophe du musée de Delphes, datant du IIème siècle ap. J.-C. avait autrefois été identifiée avec celle de Plutarque. L'homme, bien que barbu, est représenté dans un âge relativement jeune. Sa barbe et les cheveux sont rendus avec des masses volumineuses et avec des fines incisions. Le regard est profond et pensif grâce aux paupières lourdes et aux iris et pupilles incisées.
Tout près du portrait se trouve une stèle hermaïque fragmentaire qui a probablement été couronnée par un portrait de l'écrivain et prêtre delphique de Chéronée. L'inscription est la suivante: "Δελφοὶ Χαιρωνεῦσιν ὁμοῦ Πλούταρχον ἔθηκαν | τοῖς Ἀμφικτυόνων δόγμασι πειθόμενοι" [Delphes avec les habitants de Chéronée l'ont dédié à Plutarque, respectant la commande des Amphictyons] (Syll.3 843 = CID 4, n ° 151.).
En dehors de ses fonctions de prêtre, Plutarque a laissé une œuvre littéraire aussi en partie liée à Delphes et aux rites sacrés, tel que son traité "Sur l'E de Delphes". Des allusions sont faites dans d'autres parties de son œuvre. Son œuvre la plus célèbre, à savoir les "Vies Parallèles", a aussi été écrite au cours des vingt dernières années de sa vie, lorsqu'il vivait en Delphes.

Texte: Dr. Athanase Sidéris, Archéologue
Réviseur - Traduction: Dr. Aphrodite Kamara, Historienne