Le Trésor des Athéniens
© Ephorie des Antiquités de Phocide, Ministère de la Culture et des Sports
Le Trésor des Athéniens représente l'exemple le plus ancien d'un trésor Dorique entièrement fait de marbre. Les Athéniens ont construit le Trésor soit après 490 av. J.-C. pour remercier le dieu Apollon pour leur victoire à la bataille de Marathon soit vers la fin du VIème siècle. Les côtés nord et ouest affichaient des scènes de la vie d'Hercule, alors que les côtés est et sud portaient des scènes de la vie de Thésée.
Le Trésor des Athéniens est le monument le mieux conservé du site archéologique de Delphes. Il est situé sur la première tournée de la voie sacrée qui conduit au sanctuaire d'Apollon, juste à côté du bouleutérion de la cité. Selon le témoignage de Pausanias, les Athéniens ont construit le Trésor éventuellement après 490 av. J.-C., afin de remercier le dieu Apollon pour leur victoire à la bataille de Marathon. Pourtant, jugeant par style des sculptures architecturales on estime que sa construction avait été achevée à la fin du VIème ou au début du Vème siècle av. J.-C. C'est possible que Pausanias mentionne comme date de la construction du monument le lendemain de la bataille de Marathon à cause de la place triangulaire, le long du mur sud du monument, sur laquelle les Athéniens avaient plaçé le butin de la bataille, comme nous informe l'inscription sur la crépis:
Ἀθεναῖοι τ[ο̃]ι Ἀπόλλον[ι ἀπό Μέδ]ον ἀκροθίνια τε̃ς Μαραθ[ο̃]νι μ[άχες].
Le monument constitue l'exemple le plus précoce d'un trésor dorique en marbre. C'est un bâtiment distyle in antis, construit entièrement de marbre de Paros. Les ouvertures entre les colonnes de la façade ont été fermées avec des portes grillées métalliques, jugeant par les trous en deux points des colonnes de la facade. Il mesurait 6,57 par 9,65 mètres. La frise avait 6 métopes sur les côtés étroits et 9 sur les côtés longs. Sur les côtés nord et ouest, qui ne sont pas visibles par les visiteurs, il y avait des reliefs représentant des Travaux d'Hercules, alors que sur le côté sud il y avait des scènes de la vie de Thésée et sur le côté est des scènes d'Amazonomachie. La plate-forme triangulaire le long du mur sud du monument a été faite en tuf, couvert en calcaire gris.
Dès le IIIème siècle av. J.-C., les murs du Trésor sont littéralement couverts d'environ 150 inscriptions, qui constituent le monument un espèce d'archive de la cité d'Athènes. Une grande partie de ces inscriptions est liée à des rituels, tels que la Pythaide, l'ambassade de l'Attique à Delphes, qui prenait la forme d'une procession rituelle en l'honneur du dieu Apollon. D'autres inscriptions enregistrent des privilèges des personnes ou des groupes professionnels, ou, enfin, elles appartiennent à la catégorie bien connue des inscriptions d'affranchissement, qui sont si fréquentes en Delphes. Toutefois, les inscriptions les plus importantes sont celles enregistrant deux hymnes à Apollon, gardées aujourd'hui au musée de Delphes.
Le trésor des Athéniens a été restauré entre 1903 et 1906 aux frais du Maîre d'Athènes Spyros Merkouris. Pendant sa restauration des copies en plâtre des métopes ont été construites, qui ont été incorporées dans le monument, tandis que les originales ont été conservées et exposées dans le Musée de Delphes. Une restauration plus récente a été accomplie par le Ministère de Culture dans les années 2000.
Texte-traduction : Dr. Aphrodite Kamara, Historienne
Le Trésor des Athéniens est le monument le mieux conservé du site archéologique de Delphes. Il est situé sur la première tournée de la voie sacrée qui mène au sanctuaire d'Apollon. Selon le témoignage de Pausanias, les Athéniens ont construit le Trésor éventuellement après 490 av. J.-C., afin de remercier le dieu Apollon pour leur victoire à la bataille de Marathon. Pourtant, le style des sculptures architecturales qui ornent le monument a conduit les archéologues de le dater à la fin du VIème ou au début du Vème siècle av. J.-C. C'est possible que Pausanias a mentionné comme date de construction du monument le lendemain de la bataille de Marathon à cause de la place triangulaire, le long du mur sud du monument, où les Athéniens plaçaient le butin de la bataille, comme nous informe l'inscription sur sa base:
Ἀθεναῖοιτ[ο̃]ι Ἀπόλλον[ι ἀπόΜέδ]ον ἀκροθίνια τε̃ς Μαραθ[ο̃]νι μ[άχες].
Le monument constitue l'exemple le plus ancien d'un trésor dorique en marbre. C'est un bâtiment distyle in antis, construit entièrement de marbre de Paros. Les ouvertures entre les colonnes de la façade ont été fermées avec des portes grillées métalliques. Il mesurait 6,57 par 9,65 mètres à la partie inférieure des murs. La frise avait 6 métopes sur les côtés étroits et 9 sur les côtés longs. Le toit a été fait de marbre peint rouge. Sur les côtés nord et ouest, qui ne sont pas visibles par les visiteurs, des Travaux d'Hercules ont été représentés en relief, alors que sur le côté sud il y avait des scènes de la vie de Thésée et sur le côté est des scènes d'Amazonomachie. La plate-forme triangulaire le long du mur sud du monument a été faite en tuf, revêtu de calcaire gris.
Dès le IIIème siècle av. J.-C., les murs du Trésor furent littéralement couverts d'environ 150 inscriptions, ce qui constitue le monument une sorte d'archive pour la cité d'Athènes. Une grande partie de ces inscriptions est liée à des rituels, tels que la Pythaide, l'ambassade de l'Attique à Delphes, qui prenait la forme d'une procession rituelle en l'honneur du dieu Apollon. D'autres inscriptions enregistrent des privilèges des personnes ou des groupes professionnels, ou, enfin, elles appartiennent à la catégorie bien connue des inscriptions d'affranchissement, qui sont si fréquentes à Delphes. Toutefois, les inscriptions les plus importantes sont celles ayant enregistré deux hymnes à Apollon, et qui se trouvent aujourd'hui au musée de Delphes.
Le Trésor des Athéniens a été restauré entre les années 1903 et 1906 aux frais du Maire d'Athènes Spyros Merkouris. Pendant sa restauration, des copies en plâtre des métopes ont été construites et incorporées dans le monument, tandis que les originales ont été conservées et exposées dans le Musée de Delphes. Une restauration plus récente a été accomplie par le Ministère de Culture dans les années 2000.